Une idée n’est pas une réalité
Souvent, quand on a une bonne idée, tout est très clair dans notre tête. On imagine tout de suite le produit fini, le nouvel état, la nouvelle situation établie. On imagine les gens hyper contents de l’utiliser. On imagine les gens hyper contents de cette nouvelle situation. Et on se dit que cela va révolutionner au moins une petite partie du monde.
Parfois même, c’est tellement clair dans la tête, tellement précis, tellement abouti, tellement réel en fait… que l’on se contente de ça.
On se contente de l’idée. On se contente du concept.
On l’a tellement imaginée, visualisée, mémorisée… que l’on ne se rend même plus compte que ce n’est pas réel. Que ce n’est que dans notre tête. Que finalement, on n’a rien fait de concret. Que finalement, on a rêvé, on a fantasmé, on s’est senti super malin, mais on n’a rien fait. On a rien fait et on ne s’en est même pas vraiment rendu compte.
Parfois, on peut enchaîner les idées comme ça. Toujours sans s’en rendre compte. Enchaîner les idées, passer de l’une à l’autre, à l’autre, à encore une autre, en se confortant dans l’illusion que l’on s’est créée de les avoir vues réalisées.
Sauf que notre histoire, c’est un peu comme un homme préhistorique qui rêverait d’une belle côte de mammouth au barbecue. Il peut la rêver, il peut l’imaginer, il peut saliver… à un moment donné s’il ne se bouge pas les fesses pour aller le chasser son mammouth, il va avoir faim.
Et bien les idées c’est pareil. Les idées c’est beau. Les idées c’est pur. Les idées c’est utile. Mais à un moment donné, si on ne se bouge pas les fesses, on va avoir faim. Faim de concret, faim de réalisation, faim de réel.
Alors à un moment donné, il serait bon de se bouger les fesses. De se bouger les fesses, de sortir de sa masturbation intellectuelle et de se reconnecter. A la réalité, à la terre, aux autres. Se reconnecter, et FAIRE.