Faire et défaire, c’est toujours faire
Parfois, on veut tellement bien faire qu’on ne fait pas. Parfois on veut tellement construire grand qu’on ne commence pas.
Parfois on passe une partie de sa vie à ne pas oser faire par peur d’échouer. Parfois on a des idées, parfois beaucoup d’idées. Mais une obligation de résultat inconsciente nous retient. Alors on fait ce que l’on sait faire. On se cantonne. Rien de renversant, rien d’innovant, rien d’excitant.
Parfois il suffit de réaliser ce qui nous bloque pour le débloquer. Parfois c’est plus compliqué.
Parfois il suffit de commencer à faire pour avancer. Pas forcément des choses incroyables. Pas forcément des choses révolutionnaires. Mais déjà faire. Le jardin, la maison, l’éducation par la bienveillance, la cuisine saine, du sport, des cours de chant, des actions.
Parfois, quand on commence à faire on se rend compte que ce n’était pas si risqué que cela. Parfois on se rend compte qu’en fait on y arrive très bien. Parfois non. Parfois tout ce passe comme imaginé. Parfois non. Et ce n’est pas grave.
Parfois on se rend compte qu’en fait ce n’est pas vraiment nous qui nous empêchait d’avancer. Parfois on se rend compte que c’était l’image que l’on croyait que les autres ont de nous. Et là on se rend compte que cela devient très compliqué de penser pour les autres. Alors, parfois, on arrive à ne plus penser pour les autres. On arrive à se libérer du jugement. On arrive à refuser le jugement de son entourage. Plus de façon agressive comme une adolescente en colère. Relativement posément. Parce que cela ne sert à rien. Parce que si on arrête de perdre son temps à analyser leur jugement. De perdre son chemin à force de l’adapter au jugement des autres, alors, parfois, ils comprennent que cela ne sert à rien me juger.