Il y a des enfants qui sont créatifs. Il y a des enfants qui sont aventuriers. Il y a des enfants qui aiment lire. D’autres moins. Qui comptent facilement. Ou pas. Et pourtant il n’y a qu’une seule école. Enfin une seule école de la République. Une seule école que l’on trouve partout, dans toutes les villes, pour tous les enfants. Quelles que soient leurs qualités. Quelles que soient leurs prédispositions.

On m’a raconté que quand Pete Sampras était jeune, il y avait un français qui le battait souvent, presque systématiquement apparemment. C’était son adversaire. Au fil des années, Pete Sampras a commencé à gagner. De plus en plus régulièrement. De plus en plus de matchs. Jusqu’à devenir celui que nous connaissons tous aujourd’hui. L’autre pas.
Interrogé sur les raisons qu’il attribuait à sa réussite personnelle, et à l’inversement de la situation de départ, Pete Sampras aurait expliqué ceci : Lui avait un très bon coup droit, quand il est entré dans un centre de formation aux Etats-Unis, ce point fort a été tout de suite remarqué. Alors on lui a fait travailler ce coup droit, sans relâche, jusqu’a ce qu’il ait le meilleur coup droit du circuit. Quand le français est entré dans un centre de formation en France, on a remarqué qu’il avait un très bon coup droit. Bien meilleur que son revers. Alors on lui a fait travailler son revers, sans relâche, pour qu’il n’ait plus de point faible.
Parfois à vouloir se mettre à niveau partout, on se fatigue, on s’essouffle, et on passe à côté de ses dons.
Alors quand on est petit, on ne sait pas toujours pourquoi on est fait. Et ils ne seront pas beaucoup à être des Pete Sampras. Mais quels que soient leurs dons, quelles que soient leurs qualités, je voudrais tout faire pour que mes petits ne passent pas à côté.