Voilà des questions. Des question à propos des enfants. Des questions à propos des adultes. Des questions à propos des adultes que les enfants vont devenir. Des adultes que l’on voudrait qu’ils soient, des adultes que l’on voudrait qu’ils ne soient pas. De savoir s’il juste de vouloir ou de ne pas vouloir.

Aux hommes. Au caractère humain de leur futur comportement. Aux risques de ne pas se conformer. Aux risques de se trouver en marge. Aux risques de refuser un certain déterminisme. Aux risque de refuser une certaine passivité. Aux conséquences d’un positionnement en marge de ce qui est habituel de faire.  Aux contradictions entre une vision et un mode de vie. A l’ascèse qu’il nous faudrait pratiquer harmoniser tout ça.

Je ne sais pas si notre vision est juste. Si nos choix sont les bons. S’il nous appartient de prendre ce risque pour eux. Ce que je sais c’est que ne pas choisir, c’est faire un choix. Rester passif aussi. 

Ce que je sais, c’est que confronter son corps et son âme à un rythme, un environnement, une nourriture inadaptée, ce n’est pas vivre. C’est de la survie. C’est contraindre son corps et son esprit à vivre en continue un mécanisme qui ne devrait être que ponctuel. C’est s’asphixier. C’est s’user prématurément.

Alors peu importe les erreurs. Peu importe les risques. La seule certitude est que quand cela ne va pas il faut chercher autre chose. Même si on ne trouve pas tout de suite. Même si l’alternative n’est pas parfaite. Ne pas rester dans une situation inadaptée. Ne pas se contenter de survivre. Ce qui m’apparaît certain, c’est que ce dont nous projetons de les mettre en marge, ce n’est pas une vie. Et moi je veux qu’ils vivent mes garçons.