En général on parle de lutte pour la survie, la survie de l’espèce, la survie de la personne. La notion de lutte est souvent très ponctuelle. On lutte comme on se bat. De toute nos forces, dans un objectif précis, contre un ennemi précis. On lutte de toutes ses forces. parce qu’on sait que cela ne va pas durer. 
 
On lutte parce qu’il est trop tard pour retourner dans son terrier. On lutte parce qu’on n’a plus l’option du confort. On lutte parce qu’on n’a pas le choix.
 
Et pourtant quand on lutte on se sent vivant. On se sent plus vif, on se sent plus efficace, on se sent plus présent. On se sent mieux.
 
Alors je me demande s’il faut être contraint pour se découvrir. Comme s’il faut être en danger pour réveiller toutes nos facultés. Si le confort nous autorise à accepter le moyen de nous meme. A nous contenter du suffisant. 
 
Comme si notre curiosité, notre envie n’était pas assez forte pour nous amener à nous dépasser. S’il n’y avait pas une façon d’aller chercher en nous cet extraordinaire sans attendre le danger. Juste pour nous. Pour mieux nous connaître. Pour mieux nous apprécier. Pour ne pas passer à côté de la vie