La vie n’est pas une comédie musicale
!
!
Parfois, quand on est fille unique, on peut avoir un certain besoin d’exclusivité. Une impression qu’il n’y a que dans un rapport exclusif que l’on peut être aimée. Une impression que tout autre est une menace à l’amour que quelqu’un nous porte. Une impression d’avoir tellement besoin de tellement que tout risque à tout moment de s’arrêter. Un besoin d’exclusivité, une besoin de totalité.
Quand on est fille unique parfois on voit tout de façon bilatérale. Toujours entre deux personnes. Toujours entre une autre personne et soi. Pas par égoïsme. Pas par égocentrisme. Juste comme une impression inconsciente que l’air que l’on respire ne provient que d’une seule source. Une seule source qui doit nous nourrir en continu. Une sensation d’asphyxie quand cette source ne s’occupe pas de nous.
Et un jour on s’aperçoit que non. On s’aperçoit qu’on l’on peut vivre en même temps que les autres. Juste à côté. Se nourrir du même air. Parfois même du même amour. Diversifier les sources. Apprendre à respirer moins fort, moins vite quand c’est nécessaire. Comprendre que l’attention n’est ni limitée ni indivisible. Qu’il n’y a pas à s’inquiéter. Qu’on n’a pas été fille unique parce que nos parents n’avaient pas assez d’amour pour plusieurs enfants. Qu’on n’a pas à avoir peur toute vie d’être abandonnée parce que quelqu’un autre entre dans le cercle d’attention d’une personne à qui l’on tient.
Parfois on se nie tellement que l’on devient vide. Sans vie, sans envie, sans conviction. Que l’on se sent inutile. Que l’on se sent transparent.
A force de nier nos convictions. A force de faire des concessions. A force de vouloir faire plaisir aux mauvaises personnes. On a finit par enlever de nous-même tout ce que l’on était.
A force de ne pas vouloir déplaire, on ne plaît plus à personne. A force de ne pas vouloir contredire, on ne sait plus quoi dire. A force de se rabaisser, on n’est plus à la hauteur.
Alors on se sent comme un vase vide.
Parfois on voudrait que notre enfant comprenne tout tout de suite. Parfois, on voudrait qu’il comprenne d’un doigt tendu, d’un regard, d’une phrase lancée en hurlant du bout du jardin. Parfois on voudrait qu’il comprenne ce que l’on dit et qu’on leur parle sans même le regarder.
Se mettre à leur hauteur, le regarder droit dans les yeux, c’est une petite chose, mais cela change tout. Luir épargner la sensation de faiblesse et de domination ; leur éviter cette posture inconfortable qui fatigue le cou et fait perdre sa concentration ; Pouvoir le regarder droit dans les yeux et lui parler sans crier.
Parfois, les nuits sont dures.
On voudrait que nos enfants absorbent tous les changements sans broncher. Le départ en vacances, le décalage horaire, l’avion, le changement d’environnement, le changement de lit. Que tout puisse changer autour d’eux mais que cela ne change rien chez eux… Sauf que cela ne fonctionne pas comme ça.Read More
Beaucoup de questions, quelques pistes de réponses. Un idéal de liberté. Une recherche de justesse, d’harmonie. Une envie de partager ces découvertes et les petits rien qui me font sourire ou réfléchir.
Et pour les fleurs locales, c’est BLOOMETTE – LE BOUQUET LOCAL